Nadal, béni des Cieux
L’Espagnol se trouve désormais dans les meilleures conditions pour remporter un 12e titre à Paris.
- Publié le 07-06-2019 à 22h44
- Mis à jour le 07-06-2019 à 22h45
L’Espagnol se trouve désormais dans les meilleures conditions pour remporter un 12e titre à Paris. Que pouvait-il demander de plus ? Franchement, rien. Rafael Nadal a eu vendredi le scénario idéal dont il n’aurait peut-être même pas pu rêver ! Un vent de tempête et de la bruine pendant son match face à Roger Federer (6-3, 6-4, 6-2), d’abord, et une encore plus grosse tempête ensuite qui empêche Novak Djokovic et Dominic Thiem de boucler leur rencontre. Alors là, on appelle ça un miracle.
Il est en effet inutile de tenter de minimiser l’influence désastreuse du vent sur le jeu de Roger Federer lors de ce match. Il avait besoin de vitesse, d’attaque à tout va, d’un jeu de jambes sûr et de prises de risques, or c’est impossible dans les bourrasques.
Comment pouvait-il déborder Nadal dans des conditions si lentes et alors que tous ses efforts se résumaient à mettre la balle dans le court ? Le match était gagné par Nadal avant même la première balle jouée. D’autant plus qu’il n’y a pas meilleur joueur que Rafa dans le vent ! Il fallait le voir, après un set d’adaptation, virevolter sur le Chatrier comme s’il faisait soleil : avec la puissance de son lift et la solidité de ses appuis, c’est impossible de le bouger dans ces conditions.
Il a donc démoli progressivement mais sûrement la tête et les jambes adverses, sans jouer la folie mais il n’en avait pas besoin. Malgré les conditions, cette demi-finale a été de très belle qualité entre deux joueurs dont le talent est si grand qu’il réussit à s’exprimer n’importe où. Mais l’issue finale n’a jamais fait de doute, tant Federer était muselé par la météo et Nadal. "C’était juste fou le truc ! Franchement, la seule chose que tu essaies de faire c’est de mettre la balle dans le court", voilà comment Federer, avec un sourire résigné, a résumé son match.
Nadal est tellement supérieur au Suisse sur cette surface qu’il fallait les conditions parfaites pour qu’il y ait match. On ne les a pas eues, donc on n’a pas non plus eu de match. Carlos Moya, coach de l’Espagnol, avait forcément le sourire après cette qualification pour une 12e finale à Paris : "On a eu une saison sur terre battue difficile mais Rafa a joué de mieux en mieux alors la satisfaction est énorme. Il a trouvé sa forme au meilleur moment, n’a pas encore perdu un set."
Nadal a fait taire un de ses deux plus illustres rivaux pour atteindre sa 26e finale en Grand Chelem, et voit le deuxième en ballottage défavorable face à Thiem. Sa saison sur ocre avait mal commencé, mais il est dit qu’à Paris tout lui sourit.